Définition de PJORATIF, IVE

DÉFINITIONS - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE -

Prononciation : pèr-ma-nan, nan-t'

DÉFINITIONS

1
Qui dure sans changer.
Vois-tu, passant, couler cette onde, Et s'écouler incontinent ? Ainsi fait la gloire du monde, Et rien que Dieu n'est permanent
de François de MALHERBE dans VI, 23
L'homme n'a point ici de cité permanente
de Pierre CORNEILLE dans Imit. de J. C. II, 1
L'homme sage est permanent comme le soleil ; le fou change comme la lune
de Jacques-Bénigne BOSSUET dans Politique, V, I, 2
Le bonheur est un état permanent, et il diffère ainsi du plaisir, qui n'est qu'un état passager
de Charles BONNET dans Oeuvr. mêl. t. XVIII, p. 183, dans POUGENS
On voit par là combien il [Richelieu] savait soumettre l'insolence de ses passions passagères à l'intérêt permanent de sa politique
de François-Marie Arouet, dit VOLTAIRE dans Moeurs, 176
2
Qui est à demeure. Fortification permanente, par opposition à fortification passagère, fortification qui a pour objet de renforcer des positions qu'un État a un intérêt majeur et permanent à garder.
Qui est constamment en fonctions, en organisation. Assemblées permanentes. Armée permanente.
3
Sémantique : Terme de chimie. Se dit d'un gaz qui conserve l'état aériforme à toutes les températures et sous toutes les pressions.

HISTORIQUE

1
XIIIe s.
Li consaulx [le conseil] Deu est parmenans
dans Psaumes en vers, dans Liber psalm. p. 282
2
XIVe s.
Et pour ce que il cuident bien que felicité fust chose permanente et non pas muable ou variable de logier....
de Nicolas ORESME dans Eth. 23
3
XVIe s.
L'honneste est stable et permanent.... l'utile se perd et eschappe facilement
de Michel de MONTAIGNE dans II, 70

ÉTYMOLOGIE

1
Provenç. permanen ; catal. permanent ; espagn. et ital. permanente ; du lat. permanere, de per, et manere, demeurer (voy. MANOIR).

Termes proches de PERMANENT, ENTE